Sols vivants pour vignes vivantes…

Aimer, connaître, boire du vin (toujours en quantités dictées par la seule modération) revient à aimer, connaître et boire… le sol ! Pas de sol, pas de vigne..

La vigne dans un sol bien drainé, éventuellement enherbé, épargné par les traitements phytosanitaires invasifs va développer une “vie”, une microfaune et flore tout à fait considérable, une environnement propice à l’enracinement grâce auquel le pied…

La vigne dans un sol bien drainé, éventuellement enherbé, épargné par les traitements phytosanitaires invasifs va développer une “vie”, une microfaune et flore tout à fait considérable, une environnement propice à l’enracinement grâce auquel le pied de vigne puisera mieux dans le sol, les minéraux et les composés azotés, notamment avec, pur résultat in fine, des vins reflétant plus fidèlement les caractéristiques subtile de leur terroir…

La vigne, dans un sol tassé, accablé par les pesticides, les fongicides, les herbicides se voit, peu à peu appauvrie de sa microflore et faune. Les relations entre racines et sol deviennent plus difficiles, l’azote est moins fixé et, tout au bout de…

La vigne, dans un sol tassé, accablé par les pesticides, les fongicides, les herbicides se voit, peu à peu appauvrie de sa microflore et faune. Les relations entre racines et sol deviennent plus difficiles, l’azote est moins fixé et, tout au bout de la chaine, le vin est moins complexe

Selon les conditions du terroir, des méthodes de culture, les horizons, c’est à dire les différentes couches du sol sont colonisés par différentes classes d’espèces vivantes. En premier lieu se trouvent la microflore avec les bactéries (10 milliards de germes/g de sol) qui transforment la matière minérale (la roche mère) en carbone, soufre, azote, potassium, etc. ou en matières organiques (végétaux divers) et qui produisent des sucres et autres humines constituant l’humus. Y vivent aussi des champignons, des algues (jusqu’à 10 000 cellules/g de terre !). Vient ensuite la microfaune constituée de 80 000 espèces de protozoaires (jusqu’à 10 millions d’individus/g de terre) qui génèrent de l’azote et du phosphore disponibles pour les plantes. Y règnent également les tardigrades, les nématodes, les rotifères… En changeant d’échelle, apparaissent la mésofaune (collemboles, acariens) et la macrofaune avec les vers de terre qui aèrent la terre et fragmentent le sol en le digérant. A noter enfin que 25 % du volume d’un bon sol est constitué d’eau et d’air ! C’est de cet organisme géant que la vigne tire une grande part de son énergie, vitalité que l’on retrouve ensuite dans les inimitables vins au naturel…

Stephane Lagorce